Samedi 26 mars, l'Allemagne a connu la plus importante manifestation anti-nucléaire de son histoire avec près de 120.000 manifestants à Berlin, 50.000 à Hambourg et plus de 40.000 à Cologne et à Munich selon les organisateurs. La catastrophe nucléaire de Fukushima a réveillé les inquiétudes des Allemands et l'appel à manifester de la coalition formée par le parti des Verts, des sociaux-démocrates et aussi des syndicats, des organisations environnementales et des altermondialistes a trouvé de l'écho dans la population.
Le lendemain, Les Verts ont obtenu leur meilleur score jamais enregistré à une élection avec 24,2% des voix lors du scrutin régional. En parallèle, le parti de la Chancelière Angela Merkel se voit désavoué, tout particulièrement dans le Bade-Wurtemberg, une région traditionnellement ancrée à droite.
Le revirement de la chancelière concernant la durée de vie des centrales allemandes n'a donc pas convaincu les anti-nucléaires. La chancelière a décidé de fermer temporairement les réacteurs nucléaires les plus anciens pour trois mois et ordonné un audit des mesures de sécurité dans tout le parc nucléaire allemand, alors que son gouvernement avait prolongé de 12 ans la durée de vie du parc en septembre dernier. "Le débat lié à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima explique clairement cette défaite électorale", a d'ailleurs déclaré la Chancelière lors d'une conférence de presse.