Si la France ne possède pas de mines de mercure, elle avait fait un premier pas dans la lutte contre cette pollution en interdisant différents produits en contenant, comme les thermomètres. Une seconde étape a été franchie ce mois d'octobre : la France a fait partie des signataires de la Convention de Minamata (1) sur le mercure au cours de la conférence diplomatique organisée par le Japon à Kumamoto du 9 au 11 octobre.
Issue de cinq années de négociations sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), l'accord formule des objectifs, au niveau mondial, de réduction de la production et de l'utilisation du mercure mais aussi de diminution des émissions dans l'air et des rejets dans l'eau et les sols.
Il prévoit également la fermeture des mines de mercure existantes et de limiter l'approvisionnement au seul produit du recyclage des déchets mercuriels.
"C'est une convention globale qui fait appel à des notions du droit international de l'environnement : gestion sûre et écologiquement rationnelle des stocks et des produits, utilisation des meilleures techniques disponibles et amélioration des pratiques environnementales pour réduire les émissions de mercure dans l'air, l'eau ou les sols", souligne dans un communiqué le Ministère de l'Ecologie.