Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a mis en ligne, le 28 juin, un rapport (1) daté d'octobre 2019, relatif à la surveillance métrologique dans l'environnement autour des sites industriels manipulant des nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2). Ce rapport examine, à la demande de plusieurs ministères, la faisabilité d'une telle surveillance. Il fait suite à une première expertise d'avril 2018 sur la protection des travailleurs et des personnes situées au voisinage de ces sites.
Le HCSP estime envisageable de réaliser des mesures de taux de concentration de nanoparticules de TiO2 dans l'air autour des sites industriels. Il s'appuie notamment sur le fait que la préfecture du Haut-Rhin a déjà pu prescrire de telles mesures à un industriel ayant acquis des connaissances scientifiques et techniques lui permettant de mettre en place une surveillance environnementale de routine des incidences de ses émissions.
« Il n'existe cependant pas actuellement de méthode unique opérationnelle permettant de mesurer simultanément le nombre / la masse des particules et de réaliser l'analyse chimique du TiO2 nanoparticulaire », indique l'instance consultative. « La mise en œuvre des méthodes de mesures ainsi que des modélisations sont très fortement dépendantes des situations à considérer et nécessitent différentes approches dont dépendront les stratégies de mesures à mettre en place », ajoutent ses membres. Un futur rapport doit se pencher sur les valeurs de gestion pour la protection des populations potentiellement exposées.