Vingt tonnes de carburant se seraient écoulées du cargo espagnol qui a fait naufrage, le 5 février, à Anglet (Pyrénées atlantiques). Elles se sont "vraisemblablement dispersées" et diluées, a déclaré lors d'une conférence de presse Patrick Dallennes, le sous-préfet de Bayonne. Ce dernier écarte donc le risque d'une pollution directe des plages.
Hier après-midi, lors de son déplacement sur les lieux de l'accident, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier avait déjà déclaré que "les risques de pollution massive sont a priori écartés". Dans un communiqué, l'association Surfrider "refuse de minimiser cet accident car il y aura inévitablement des conséquences sur l'environnement marin". La ligue de protection des oiseaux (LPO) craint quant à elle des "impacts collatéraux" sur la biodiversité.
L'arrière du bateau, qui s'est cassé en deux puis en trois, reste inaccessible. Il contient 70 tonnes de carburant de propulsion. Selon le sous-préfet, les experts de la société d'assurances du cargo, accompagnés par des pompiers et des membres du Centre d'expertises pratiques de lutte antipollution (Ceppol), n'ont pas pu y accéder cette nuit. Une nouvelle tentative est en cours pour tenter de pomper le carburant stocké dans l'épave. De son côté, l'Agence régionale de la santé (ARS) d'Aquitaine procède à des prélèvements de l'eau autour de l'épave, indique le maire d'Anglet, Jean Espilondo.
Deux enquêtes ont été ouvertes : l'une par la gendarmerie maritime, l'autre par le bureau d'enquête-accident espagnol.