Un pas supplémentaire pourrait être réalisé dans l'amélioration du suivi des micropolluants organiques : une équipe du BRGM, à travers le projet Transenv, s'efforce de développer un outil de détection des micropolluants organiques (pesticides, médicaments, produits de soin corporel, etc.) qui pourrait faire mentir l'adage "nous trouvons que ce que nous cherchons".
L'outil obtenu permettra en effet de détecter toutes les masses de molécules présentes dans l'échantillon, connues et inconnus. Ensuite, l'équipe analysera et comparera les caractéristiques des molécules retrouvées, dont la masse, avec des bases de données pour identifier les molécules. Au final deux outils sont couplés : un échantillonneur passif et un appareil analytique nommé LC/Q-TOF (1) .
Dans le cadre du projet, l'équipe va suivre les micropolluants présents dans des stations d'épuration végétalisées et le milieu naturel ainsi que leurs produits de dégradation. "A l'aide de statistiques, nous allons comparer les masses des molécules dont nous disposons dans les échantillons, pour essayer de mettre en évidence celles qui seront le plus pertinentes à identifier, explique Coralie Soulier, scientifique au BRGM, en charge du projet Transenv. Par exemple certains produits de transformation, des produits persistants tout le long du traitement." Pour l'instant, la base de donnée constituée par le BRGM (d'environ 500 molécules) se compose pour près de la moitié de pesticides et de leurs produits de transformation. Le reste se répartit entre des produits pharmaceutiques et des produits de soin corporel.
Le projet a démarré début 2017. L'équipe devrait disposer de premiers résultats fiables d'ici un an et demi.