Selon un communiqué du Ministère des Affaires étrangères et européennes, conformément à la décision du Conseil des ministres de l'Environnement de l'Union européenne du 2 mars dernier, la France continuera à soutenir le maintien du moratoire interdisant la chasse commerciale et réitérera son opposition à la chasse dite scientifique. La France, favorable à la protection de la baleine, se prononcera en faveur de la poursuite des discussions engagées depuis un an au sein du groupe de travail sur l'avenir de la Commission baleinière internationale afin d'aboutir à une solution acceptable par toutes les parties, indique le ministère. Elle rappellera notammentson soutien à la proposition de création d'un sanctuaire dans l'Atlantique Sud, ajoute-t-il.
La 60ème session annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI) s'était terminée en juin dernier à Santiago au Chili par un statu quo entre pays partisans et opposants à la chasse à la baleine.
Plusieurs organisations écologistes, notamment l'IFAW (le Fonds international pour la protection des animaux), expriment leur préoccupation depuis de nombreuses années. Au terme d'une année de discussions à huis clos, c'est un constat d'échec, prévient le Fonds international pour la protection des animaux. Les tractations n'ont pas permis d'obtenir de la part du Japon, de l'Islande et de la Norvège le respect des procédures scientifiques de la CBI et l'interdiction de la chasse commerciale des baleines, déplore l'IFAW.
Rappelons qu'un moratoire de la CBI sur la chasse commerciale est entré en vigueur en 1986. Depuis, le gouvernement japonais a autorisé l'abattage de près de 12 000 baleines, en profitant d'une disposition de la convention qui autorise la chasse à des fins de recherche scientifique.
L'un des principaux sujets abordés cette semaine est une proposition d'accord destinée à autoriser la chasse côtière à la baleine, pratiquée de manière non durable par le Japon, en échange d'une réduction de ses activités de chasse scientifique en cours dans le Sanctuaire baleinier de l'Océan austral, explique l'IFAW. Or un tel accord violerait le moratoire et les procédures scientifiques établies, légitimerait la chasse scientifique des baleines pratiquée actuellement par le Japon et balaierait d'un revers de manche des décennies de travail menées par le Comité Scientifique de la CBI, regrette l'association.
L'IFAW devrait publier pendant la réunion, un rapport illustrant la croissance de l'activité touristique de l'observation des baleines et le développement de sa contribution économique dans le monde.
Article publié le 24 juin 2009