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Impact environnemental des imprimés : lancement officiel de l'association Culture Papier

Gouvernance  |    |  R. Boughriet
Initiée par l'Union nationale de l'imprimerie et de la communication (UNIC), l'association Culture Papier, qui a vu le jour fin mai dernier, a officiellement été lancée le 6 janvier en partenariat notamment avec une douzaine d'organisations professionnelles de la filière*, le groupe La Poste et Mediapost, et avec le soutien d'annonceurs, écrivains, journalistes de la presse écrite, artistes et parlementaires. Des écologistes se sont également associés à l'initiative à titre personnel à l'instar de Serge Orru, directeur général du WWF France et d'Allain Bougrain-Dubourg de la LPO.

L'association présidée par le photographe Laurent de Gaulle, qui entend devenir une fondation reconnue d'utilité publique, vise à ''sensibiliser l'opinion publique sur le rôle économique, social et culturel du papier et de l'imprimé, et en promouvoir le développement responsable''.

''Redorer l'image du papier'' face au numérique et en matière d'environnement

Objectif : redonner une image positive du papier et de l'imprimé qui sont ''la cible d'attaques régulières au regard de leur soi-disant nocivité pour l'environnement'', a expliqué Jean-Philippe Zappa, qui a coordonné le projet d'association à l'UNIC, en soulignant l'aspect ''renouvelable'' du produit et ''les efforts'' entrepris par la filière en matière écologique ''avec un taux de recyclage moyen supérieur à 60% en France''. Pour Jean-Paul Bailly, président de La Poste, si l'usage du papier usage ''peut parfois donner une impression de gaspillage'', les comparaisons environnementales, en particulier avec les moyens de communication électroniques, doivent être menées de façon cohérente.

Dans un ''Manifeste en faveur du papier et de l'imprimé'', les 17 membres fondateurs de l'association affirment que la production de papier, n'est pas, ''en France, synonyme de destruction de forêts'' et indiquent que l'industrie papetière ''joue au contraire un rôle actif dans la bonne gestion des ressources forestières''.

Selon les chiffres de l'Ademe 2006 cités par Culture Papier, les fibres vierges utilisées dans la pâte à papier proviendraient pour 70 % des bois de coupes d'éclaircie nécessaires à la croissance de la forêt, les 30% restants, il s'agirait de déchets des activités de scierie. En 20 ans, les investissements de l'industrie papetière dans des procédés industriels innovants auraient notamment généré une diminution de 80% des rejets dans l'eau, une réduction de plus de 30% des consommations d'énergies et une diminution de 50 % des émissions de CO2 par tonne produite.

Autre objectif : face au numérique, revaloriser le support papier auprès des jeunes ''notamment très fortement impliqués dans une culture et une information dématérialisées'', estime l'association qui rappelle que ''le papier, sous toutes ses formes représente un support essentiel de transmission de la culture, de l'information, de l'apprentissage et de la conservation du patrimoine''.

Pour ce faire, Culture Papier propose un plan d'action sur trois ans, 2010-2012, qui prévoit une campagne de communication grand public, la réalisation de programmes proposés à la télévision, la mise en ligne d'un site Internet à destination des enseignants. L'association prévoit en outre l'organisation d'un concours national réservé aux scolaires et la diffusion d'une lettre bimestrielle auprès des décideurs.

Dans le Manifeste, les membres fondateurs appellent les parlementaires à les aider à optimiser la filière, estimant que ''des centaines de milliers d'emplois sont menacés''. Le projet bénéficie du soutien de députés parmi lesquels Hervé Gaymard, ancien ministre, député de Savoie (UMP) et désormais président du conseil d'administration de l'Office national des forêts (ONF), et Michel Lejeune (Seine-Maritime, UMP), à la tête du groupe de travail sur la culture papier à l'Assemblée nationale.

 Un comité scientifique chargé de réaliser des études sera également lancé.

* AACC (Association des agences conseil en communication), AFDPE (Association française des distributeurs de papier et d'emballage), ATEP (Association des techniciens de l'édition et de la publicité), CCFI (Compagnie des chefs de fabrication de l'imprimerie), GFFPIE (Groupement français des fabricants de papiers d'impression et d'écriture), et membre de la COPACEL, GMI (Groupement des métiers de l'imprimerie) SIPG (Syndicat national des fournisseurs d'équipements pour industries papetières et graphiques) et SPMI (Syndicat de la presse magazine et d'information).

Réactions4 réactions à cet article

les imprimeurs en seconde ligne

En tant que professionnel de l'imprimerie, je partage le sentiment que notre filière est méconnue du grand public. Les actions entreprises par toute le chaine depuis la gestion des forêts, en passant par les papetiers, les imprimeurs et jusqu'aux agences de communication.

Les résultats sont là, il est temps d'informer les gens et de rendre ses lettres de noblesse au support papier.

Le papier est une matière vivante et le bois une ressource renouvellable... qu'en est-il de nos ordinateurs? La dématérialisation n'est pas la solution.

imprimerie villiere | 08 janvier 2010 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié
dématérialisation = piège à c....

Tout le monde veut supprimer les factures papier. C'est une C..... : La conservation électronique des dites factures est pour le moins aléatoire et non garantie dans le temps (une facture d'artisan est à garder ...trente ans) la plupart 5 à 10 ans; nous sommes obligés de tirer une copie de "sauvegarde" > économie de papier = 0; mais économie pour l'émetteur de la facture sur le dos de qui ?; vite une loi pour INTERDIRE la facture électronique

vortal | 08 janvier 2010 à 15h38 Signaler un contenu inapproprié
dématérialisation: des études sont en cours !

Je suis globalement d'accord avec la remarque sur la dématérialisation. Et j'ajouterai que la démonstration de l'avantage environnementale de la dématérialisation est loin d'être faite. Dans le cadre professionnel, j'ai discuté avec le cabinet qui fait une étude comparée du courrier / email pour La Poste. Et outre le fait que bien souvent on est obligé d'imprimer le document, il faut bien se dire que la technologie web n'est pas "toute propre". Elle a besoin de serveurs qui consomment de l'énergie, sans compter le "poids carbone" du matériel informatique lui-même (métaux, plastiques, et parfois même "terres rares").
Le cabinet va jusqu'à dire qu'il faudrait affecter au moins une part du poids environnemental des satellites dont a besoin le web... pas bête !
La vrai réponse viendra des études sérieuses de ce type (analyse de cycle de vie). Si quelqu'un en connait je suis preneur!

poca | 15 janvier 2010 à 11h46 Signaler un contenu inapproprié

"revaloriser le support papier auprès des jeunes ''notamment très fortement impliqués dans une culture et une information dématérialisées'',

Vous rêvez...

Vous rêvez éveillés mais à un point...!!!!

J'ai bien peur que ce que vous appelez "revalorisation", ne corresponde qu'à une rétrogradation, irrecevable pour des jeunes générations déjà bien habituées à fonctionner sans avoir besoin SYSTEMATIQUEMENT d'un support physique (que ce soit d'ailleurs papier, CD, DVD...).
Je vous souhaite bon courage, tout de même

darryldt | 26 janvier 2011 à 21h50 Signaler un contenu inapproprié

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