Selon Reuters, Areva a révisé à la baisse son scénario de croissance du marché nucléaire mondial pour tenir compte des décisions consécutives à la catastrophe de Fukushima.
Le groupe français estime, dans un document de présentation de ses résultats du premier semestre (1) publié le 27 juillet, que le parc nucléaire mondial devrait croître en moyenne de 2 % par an d'ici à 2030 pour atteindre 584 gigawatts (GW), contre 378 GW en 2010. Dans ses précédentes prévisions, en 2009, Areva tablait sur 659 GW installés en 2030.
''Les principales agences nucléaires n'ont pas à ce jour publié de nouvelles prévisions post-Fukushima (...). Le scénario d'Areva en 2009 se situait dans la moyenne des scénarios proposés par l'industrie'', a souligné Luc Oursel, qui remplace Anne Lauvergeon à la présidence du directoire d'Areva.
Ainsi Areva prévoit désormais 304 GW de nouvelles constructions (contre 358 GW auparavant), des fermetures de sites équivalentes à 258 GW (contre 262 GW) et l'allongement de la durée de vie d'installations représentant 159 GW (contre 190 GW). Depuis Fukushima, l'Allemagne a renoncé au prolongement de la durée de vie de ses centrales et a opté pour une sortie du nucléaire d'ici 2022. La Suisse envisage également une sortie progressive du nucléaire de son mix énergétique. L'Italie a quant à elle annulé son programme de relance du nucléaire.