70 cm de large et de long, et 56 cm de haut, ce petit bateau miniature téléguidé est équipé d'une épuisette pour nettoyer le port de plaisance du port Canto à Cannes. Utilisé depuis plusieurs mois, il fait l'unanimité au service technique du port. Le salabre, une sorte d'épuisette pour pêcher les poissons, était le moyen d'atteindre les déchets qui longeaient les bords du quai. Aujourd'hui, ce robot permet de passer entre les bateaux et d'aller chercher les déchets « au milieu du plan d'eau » explique Jean Rosas, agent technique. Les quantités ramassées ne sont pas énormes, mais c'est autant de déchets qui ne finiront pas en mer.
Il fonctionne sur batterie et dispose plus ou moins « d'une autonomie de 8 heures avec une durée de vie de plus de 2 000 cycles. Ce qui ferait 2 000 jours d'utilisation", selon Nicolas Carlesi, président de la startup Iadys, basée à Aubagne dans les Bouches-du-Rhône. Au port Canto à Cannes, le robot est utilisé une à deux fois par semaine.
Le prix de vente de la machine, qui devrait devenir de plus en plus rentable, est 10 000 euros. Dans un futur proche, elle sera totalement autonome. « On va lui insérer un capteur, un lidar, pour pouvoir détecter les différents obstacles autour de lui pour qu'il puisse évoluer dans le port de façon autonome », précise Nicolas Carlesi. Différentes villes sont intéressées « Monaco, Le Havre, Caen, Saint-Tropez. Deux villes au Liban et, on espère, bientôt au États-Unis ».