"De la nécessité d'un sursaut démocratique". C'est en ces termes que France Nature Environnement (FNE) publie sa carte (1) d'"une centaine de projets destructeurs de nature contre lesquels ses militants sont mobilisés". Une seconde carte (2) identifie une cinquantaine de projets respectueux de notre environnement. "Non exhaustive et évolutive, cette carte montre que le dossier Sivens n'est pas un cas isolé", estime l'ONG, ajoutant que "ces points noirs écologiques sont autant de preuves du déficit de démocratie dont nous souffrons aujourd'hui".
Selon FNE, les projets d'autoroutes, de parcs d'activités, de barrages ou d'aéroports présentés sur la carte des projets destructeurs présentent "[des] coûts environnementaux largement sous-estimés, quand ils ne sont pas ignorés, et [des] bénéfices sociaux et économiques surévalués". A l'opposé la carte des projets respectueux de l'environnement présente "des projets pour lesquels la parole citoyenne portée par [FNE] semble avoir été entendue. Ces projets montrent qu'un autre aménagement du territoire est possible".
Dénonçant "un processus de concertation en panne", la fédération environnementale estime que "les difficultés pour mener le « débat public » sur les conséquences environnementales des projets creusent le fossé de l'acceptabilité sociale et conduisent malheureusement à des situations conflictuelles". En conséquence, "trop souvent, les associations n'ont pas d'autre choix que de faire appel à la justice pour lutter contre les dérives de cette pseudo-concertation".