Lorsqu’un fleuve se jette dans la mer, une grande quantité d’énergie est potentiellement libérée en raison de la différence de concentration en sel. Cette énergie peut être récupérée via des membranes semi-perméables. Deux méthodes sont actuellement testées : la première est basée sur l’osmose (utilisation de la surpression créée), la seconde sur l’électrodialyse inversée (les ions salins génèrent un courant électrique).
Cette filière n'est pas encore mature et les coûts de production sont importants. De plus, sa nécessaire implantation à proximité des côtes (présence à la fois d'eau douce et d'eau salée) en fait une filière délicate à développer.
180 sites à potentiel dans le mondeLe potentiel mondial est estimé entre 1.600 à 2.000 TWh/an sur plus de 180 sites. La Norvège (osmose) et les Pays-Bas (électrodialyse inversée) sont les pays les plus engagés dans le développement de cette technologie. La première centrale osmotique du monde, un prototype de 2 à 4 kW, a d'ailleurs été inaugurée par la société norvégienne Statkraft qui vise une unité de grande taille pour 2015. Un autre projet devrait voir le jour rapidement aux Pays-Bas.
De nombreux défis à relever avant un développement industrielCette technologie n'est pas rentable aujourd'hui. Les coûts élevés de production et les faibles capacités des membranes (environ 3W/m² aujourd’hui) constituent un frein à son développement. Des ruptures technologiques, issues des nano-biotechnologies ou de l'électro-osmose, sont attendues pour faire baisser les coûts.
Crédits Photos : Statkraft
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